Qui suis-je ?
Professionnelle en infographie 2D, j’ai suivi 2 formations en école du Cinéma d’Animation, dont l’EMCA située à Angoulême, ville que je n’ai alors plus quittée.
À la sortie de l’école, je me suis tournée vers le jeu vidéo, un domaine que j’affectionne de par la richesse, et la diversité de ses univers. J’ai passé plus de dix ans à travailler en freelance, pour des petites structures indépendantes comme pour de grosses entreprises. J’ai alors acquis beaucoup d’autonomie, et de compétences diverses en infographie 2D.
En parallèle du travail, je suis restée en constante recherche, pour parfaire ma technique en dessin, en couleurs, en composition : l’illustration reste mon premier Amour. J’aime peindre sur photoshop comme sur toile, et suis passionnée par la création d’univers. Le besoin de m’épanouir sur des projets créatifs, m’a naturellement menée à la pédagogie. Depuis quelques années, j’enseigne à la Human Academy, où j’apporte mon expérience, mais où j’apprends aussi beaucoup au contact des étudiants.
Ces expériences variées ont toujours été motivées par la curiosité, le désir de créer et surtout de partager. Mon travail est le fruit d’un investissement sincère et constant envers ma passion pour l’Illustration.
Portrait réalisé par Laure Fauvel, artiste photographe spécialisée dans la retouche créative.


La Linogravure
La linogravure est un procédé que j’affectionne énormément, car il demande un vrai processus de création, un peu comme pour le cinéma d’Animation d’ailleurs : de la pré-production à la post-prod en passant par la phase de réalisation.
Il faut d’abord faire plusieurs croquis de la bestiole, en réfléchissant à son tempérament, à la posture et aux attributs physiques qui colleront au mieux à ses traits de caractère.
Puis une fois le croquis réalisé, il faut le reporter sur une plaque que l’on va ensuite graver à l’aide de gouges. L’opération est délicate : un faux mouvement, et il faut tout reprendre.
Une fois que l’on a gravé la plaque, vient la phase test pour impression. On enduit la plaque d’encre, et on la passe sous presse. Ce test permet de caler l’illustration, pour qu’elle soit bien mise en pages, et révèle les retouches à prévoir. On n’utilise pas encore de beau papier, ni une encre trop coûteuse à ce stade.
L'importance du Papier
Quand l’étape test est terminée, on ne peut pas imprimer immédiatement s’il s’agit d’une édition limitée. Car il faut encore préparer le papier. Le papier utilisé est un papier 100 % coton très texturé. Aussi, pour que l’encre adhère parfaitement sans surcharger en matière, il faut utiliser une encre à relief adaptée au support, et humidifier la surface à imprimer.
On va alors faire prendre un petit bain à nos feuilles. J’en plonge la moitié dans un bac rempli d’eau, le temps qu’elles s’imprègnent bien. Puis je vide le bac et j’intercale, une feuille mouillée, une feuille sèche. Tout ce petit monde va se reposer au moins 24 h, le temps que l’humidité soit bien homogène.
Une fois bien reposé, il est temps de sortir le papier de son bac. On vérifie bien qu’il n’y a pas de gouttes résiduelles. Sans quoi, c’est la bavouille assurée. Enfin, nous y voilà, on va pouvoir imprimer.
À partir de cette étape, chaque manipulation est exécutée avec un très grand soin. La phase d’impression est la plus compliquée, car elle exige des gestes sûrs et une grande concentration.


Le repos avant l'envol
Une fois imprimés, les tirages sont soigneusement suspendus, et resteront quelques jours la tête en bas, à l’instar de notre ambassadrice la chauve-souris. C’est un temps nécessaire pour que l’encre et le papier sèchent tranquillement.
Après avoir laissé passer quelques jours, les tirages sont délicatement détachés. On vérifie alors que l’encre a été complètement absorbée par le papier en posant délicatement un buvard dessus.
Même si l’encre est complètement sèche, on évite toute possibilité d’endommager le tirage. Pour cela, on intercale du papier de soie entre chacune des linogravures.
Il ne reste alors plus qu’une étape. Signer, numéroter, certifier et répertorier. Je numérote généralement en bas, et je signe au dos à l’aide d’un crayon de papier. Signer avec un crayon assure l’authentification, car la pression sur papier est moins altérable que l’encre qui elle peut s’estomper avec le temps. De plus, le crayon ne risque pas d’endommager le papier ou de mal réagir à son contact.
Des tirages fine Art
En linogravure, vous êtes obligés de vous impliquer dans l’impression, ce qui vous sensibilise à la qualité du rendu, au choix du papier, de l’encre et des outils intervenant dans le processus. Vous réalisez aussi que la qualité des pigments compte, et assurera la durabilité ou non de votre œuvre dans le temps.
Difficile alors de ne pas être exigeant avec le rendu de ses impressions numériques. Cela est moins visible ou palpable en illustration digitale, mais réaliser une impression qui soit fidèle au format numérique demande beaucoup de travail.
Tout comme je m’applique dans l’impression de mes linogravures, j’accorde un très grand soin à mes Tirages d’Art. Le papier choisi est légèrement texturé, et garantit une fixation durable des pigments. Tout est paramétré pour donner un caractère rare, qualitatif et précieux aux tirages limités en nombre.
Ils sont numérotés, signés et certifiés par un timbre à sec. Les grands formats sont en plus accompagnés d’un certificat d’authenticité avec hologramme.


Des tirages limités
Imprimer tout ce petit monde demande beaucoup de temps, de patience et de manipulations. De plus, concernant la linogravure, la matrice a une durée de vie limitée et s’altère sous les passages répétés du rouleau de la presse.
C’est en quoi les illustrations ici proposées sont limitées en nombres. À l’image du monde qu’elles représentent, elles sont amenées à disparaître et c’est en cela qu’elles sont précieuses.
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